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D'où sort Vivons Dammartin ?


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Salle de spectacle et de cinéma. Près de 2 millions d'€ jetés par la fenêtre !
Les candidatures au second tour des élections municipales commencent à se déclarer. Le 26 avril c'est par un communiqué dans Magjournal77  que la liste Vivons Dammartin s'est laconiquement exprimée. 
C'est l'occasion de faire un point sur Vivre Dammartin, Vivons Dammartin, Des arbres, pas du béton, un enfumage dans les grandes largeurs et une tromperie pour les Dammartinois. C'est l'une des trois listes issues de la majorité municipale actuelle et de l'équipe du maire, Michel Dutruge, comme nous le rappelons dans cet article qui fait référence au journal le Parisien.



Sylvain Messiaen, un vieux politicien local

Le personnage central de ces trois structures, tête de liste de Vivons Dammartin, se présente aux élections locales depuis 1989. Il était alors dans l'équipe de gauche d'Eugène Péresse avec Monique Papin. En 2014 nous n'avons pas voulu le prendre dans notre liste, il s'est finalement engagé dans la liste Les Républicains de la majorité actuelle. Depuis 2014 il a été successivement maire-adjoint au développement durable (2014-2017) et maire-adjoint aux finances de 2017 à 2019, classé divers droite.
Qu'a-t-il fait comme maire-adjoint au développement durable ? Quelles politiques environnementales ? Quelles politiques d'économies d'énergie dans les bâtiments communaux ? Quelles politiques de transition écologique dans la commune ? Il ne fait pas état de son bilan, pour cause. Il n'en a pas. Son bilan est celui de la municipalité d'où il sort.
Le seul équipement quelque peu transformé pendant cette mandature est la Villa de Gesvres, venue remplacer la salle Louis-Lumière. C'est un gouffre énergétique, il n'y a même pas de double vitrage, pas de possibilité d'adapter l'éclairage et des souffleries énergivores pour chauffer, avec un parking sans assainissement dont tous les écoulements des véhicules finissent dans le parc.
Comme adjoint aux finances, le graphique ci-dessous en parle mieux que personne. Les deux plus mauvais budgets de la mandature sont les siens. Il n'arrive même pas à dégager assez d'excédent pour payer l'annuité de la dette. Il a été obligé de la renégocier et a plombé la ville jusqu'en 2035.
 
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En rouge, la dégradation des finances de la commune. Sous le mandat de maire-adjoint de Sylvain Messiaen (2017-2019) l'excédent ne permettait plus de payer l'annuité de la dette. Le dernier exercice de la précédente municipalité était celui de 2013. On voit bien que la dégradation des finances arrive au milieu du mandat actuel.

Mais pourquoi donc présente-t-il une liste contre le maire sortant ? Pas d'accord avec lui ? Pas d'accord avec sa politique ? Non, il le dit dans un communiqué publié le 11 avril 2019 dans Magjournal77« Nous n'avons rien contre l'équipe majoritaire mais nous sommes contre un mode de gouvernance qui nous a mis très souvent devant le fait accompli »


Une nébuleuse pour tromper les Dammartinois

Sur les réseaux sociaux il y a confusion permanente entre Vivons Dammartin et les associations Vivre Dammartin et Des arbres, pas du béton, qui se citent mutuellement et renvoient les uns sur les autres. Les associations font la promotion de la liste, ce qui est interdit et peut conduire à l'inéligibilité (concours en nature des personnes morales, visés par l'article L. 52-8 du Code électoral). Il en va de même pour l'achat de publicité sur les réseaux sociaux, comme cela a été fait afin de mettre en avant l'une de ces structures qui, en même temps, faisait la promotion de la liste.
Ainsi, il est clair que les associations, animées par les têtes de liste avant le début de la campagne électorale, sont des outils de la campagne alors qu'elles ont recruté leurs membres sur la base d'un discours dit "apolitique". Certes, il est facile d'agréger des bonnes volontés en portant des discours "contre le bétonnage". C'est dommage que cela soit fait par des gens qui, comme élus de la ville et membres de l'exécutif municipal, n'ont rien fait d'autre que bétonner le centre-ville.
Cette nébuleuse d'associations, de pages sur les réseaux sociaux et même de faux comptes qui interviennent sur Facebook pour discréditer les autres listes, fait partie d'un dispositif de campagne. D'ailleurs, des adhérents de Vivre Dammartin ont fini par quitter l'association lorsqu'ils se sont rendus compte qu'elle était davantage un outil de propagande au bénéfice de quelques-uns qu'une association environnementale.
 
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Des pages "sponsorisées" qui apparaissent sur le fil d'infos des Dammartinois - publicité payante faite sur Facebook par une association qui fait la promotion d'une liste, des faux-comptes sur Facebook qui servent à dénigrer les autres listes et à promouvoir en sous-cape Vivons Dammartin, alors que ce sont des candidats qui masquent leur identité.


Bétonneurs du centre-ville, promoteurs de politiques contre les Dammartinois

Le bétonnage du centre-ville, ces immeubles qui poussent comme des champignons sans que les places de parking correspondantes soient créées, c'est la majorité actuelle. Si Sylvain Messiaen pousse aujourd'hui des cris d'orfraie pour se refaire une virginité, c'est bien après avoir voté toutes les politiques de la majorité sortante dont il était membre et responsable. Pour s'en convaincre il suffit d'aller au service urbanisme regarder qui a signé les permis de construire : Michel Dutruge.
Dénoncer les maires précédents est de bonne guerre. Ce serait bien mieux de dire la vérité et d'assumer ses propres errements. On ne trompe personne, surtout quand on a un bilan aussi lourd.
Comme le montre le graphique sur le budget, ce n'est pas l'ancienne municipalité qui a dégradé les comptes. Voyez, les résultats jusqu'en 2015 sont excellents : c'est cela l'héritage. C'est bien à mi-mandat, dès 2016 mais surtout en 2017 et en 2018 - pendant que Sylvain Messiaen était maire-adjoint aux finances - que tout a capoté, que la ville a été endettée, qu'elle ne pouvait plus payer l'annuité des emprunts. Là aussi, on peut accuser la municipalité précédente, mais les chiffres sont têtus. Le dernier exercice imputable à l'ancienne municipalité est celui de 2013 : nous sommes là bien loin du budget catastrophique de 2017, quatrième année de gestion de cette majorité, après les élections de 2014.
 
Comment en sont-ils venus à avoir besoin de construire des logements sociaux en centre-ville ? Par la détestation des nouveaux habitants ! Ils ont mené des politiques punitives contre le nouveau quartier de la Folle-Emprince qui ne dérangeait personne, construit en extension de Dammartin-en-Goële vers Othis, à l'écart des zones déjà urbanisées de Dammartin. Quelles politiques punitives ? Ils ont supprimé les deux liaisons menant vers le centre-ville et ont condamné ce quartier à être à part dans la commune, à devoir faire le tour par la route d'Othis pour en sortir. Pourtant, l'école Le Petit-Prince est à 200 m du centre-ville par le chemin du Petit-Puits.
Ils ont ensuite supprimé les collectifs prévus, ceux qui pouvaient accueillir des commerces et des services en rez-de-chaussée. Il faut aller faire ses courses dans la ville voisine. Ils ont de la même manière abandonné la salle de spectacle et de cinéma et le petit Centre commercial, remplacé par 33 pavillons.
En modifiant la zone d'aménagement concerté, ils se sont condamnés tout seuls - nul besoin d'aller chercher les précédentes municipalités - à urbaniser le centre-ville. La Folle-Emprince devait comprendre 20% de logements sociaux : ils les ont remplacés par des pavillons. Or, il reste obligatoire de disposer de 25% de logements sociaux en ville. Ainsi, les 450 pavillons de la ZAC qu'ils ont imposés à l'aménageur Nexity, au lieu d'avoir la mixité initialement prévue doivent avoir une contrepartie de 25% de logements sociaux : cette contrepartie les a obligés à créer des logements sociaux au centre-ville. Voilà d'où cela sort.
Les politiques publiques ont des conséquences, les irresponsables accusent toujours les autres de leurs propres dégâts. Or ils sont responsables de ce qu'ils ont fait : dénaturer la ville, accroître son urbanisation à une vitesse insupportable et dans des lieux peu propices, supprimer des équipements, déprogrammer des routes, laisser mourir le commerce, diminuer les moyens des associations alors que la population grandit.
 
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Mais tout le monde n'est pas perdant : ils ont travaillé pour multiplier par 3 les bénéfices de l'aménageur de la ZAC. Son plan d'affaires (consultable sur les comptes-rendus d'activité depuis 2010) prévoyait un bénéfice de 4 millions d'euros à la fin de l'opération. Jusqu'en 2013 (dernière année de la mandature de la précédente municipalité) et 2014, ce chiffre est resté constant. Depuis, les bénéfices ont explosé, passant à 14 millions comme on peut le voir sur les comptes-rendus d'activité. Ces 10 millions d'euros de bénéfices supplémentaires pour l'aménageur c'est de l'argent qui sort de la poche des Dammartinois qui ont acheté à la Folle-Emprince et qui n'a pas servi à créer les équipements qu'ils ont pourtant financés. Ils disent que la précédente municipalité a vendu la ville à Nexity ? En tout cas, ce sont eux qui ont rempli les poches des actionnaires de Nexity. Voyez cet article sur le lotissement du Petit-Puits.

Ce sont les anciennes municipalités qui ont négocié avec la Région et le Département l'application locale du SDRIF (Schéma directeur de la Région de l'Île-de-France) qui prévoit l'urbanisation de Dammartin-en-Goële. Ces négociations, dont certaines ont abouti en 2013, ont permis de créer la coulée verte entre Dammartin-en-Goële et Othis, les passages des grands animaux entre les forêts de l'Oise et les bois de Montgé, la préservation écologique des espaces agricoles, naturels et forestiers du côteau sud de notre ville. La municipalité actuelle, et ceux qui en sortent, n'a rien apporté de plus ni de mieux au développement durable de notre commune, à son environnement et à sa qualité écologique.

Ils ont des comptes à rendre. Avant de voter pour eux, informez-vous.