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Y a-t-il un pilote à la mairie pendant le confinement ?

 
Mairie-300-415.jpgDans la plupart des villes la mobilisation a été générale sur deux sujets majeurs : l'accueil des enfants du personnel soignant et la vigilance, le soutien, l'aide aux personnes fragiles, démunies ou en situation de précarité.
 
Les communes ont abondamment communiqué pour que les dispositions prises soient connues des personnes concernées. Elles ont repris leurs fichiers pour contacter les séniors, généralement à partir du plan canicule, qui permet de veiller au bien être des personnes âgées. Elles ont complété ce fichier par un recensement, dans les premiers jours du confinement, d'autres personnes fragiles : personnes malades, personnes seules, personnes avec des handicaps moteurs ou autres fragilités, personnes en précarité économique ou mal logées, personnes sans domicile fixe... Les CCAS (Centres communaux d'action sociale) ont été particulièrement sollicités. Les cellules de crise ont souvent permis une coordination avec les autres intervenants sociaux, la Gendarmerie, les associations d'entraide locales.
 
À Dammartin-en-Goële les communications municipales ont été des communications de mise en scène où le maire a fait valoir un nombre très limité d'actions, certaines indépendantes de lui, d'autres qui nous semblent mensongères ou abusives. À notre connaissance pas de cellule de crise, pas ou peu d'accueil des enfants de soignants, défaillance du CCAS, absence de décisions collectives et de réunion des commissions municipales et des élus, détournement d'agents de leurs fonctions et blocage des initiatives citoyennes de solidarité.
 


UNE MAIRIE AUX ABONNÉS ABSENTS

 
Le Conseil d'administration du CCAS, l'organe qui définit les actions à mettre en œuvre, n'a été convoqué à aucun moment depuis le début du confinement.
La première réunion de la Commission d'attribution des aides a eu lieu en catastrophe après notre interpellation de la municipalité sur les réseaux sociaux le 5 avril. Les Dammartinois dans le besoin attendaient, ils ont attendu presque quatre semaines.
Y a-t-il des Dammartinois qui ont des difficultés pour se procurer à manger ? Oui. C'est un commerçant de Dammartin-en-Goële, Au P'tit Cochon, qui fournit des repas gratuitement, alors même que les associations caritatives faisaient face à un manque de bénévoles du fait du confinement. Un acte de solidarité qu'il faut saluer, à l'honneur de ce commerce local. La ville lui prête le minibus pour qu'il puisse livrer les repas. Se contenter de ça, pour la ville, c'est une honte.
Pourquoi une honte ? Parce que le CCAS a justement pour fonction de venir en aide aux personnes dans le besoin. C'est le CCAS qui doit recenser les personnes qui sont dans la précarité et qui doit leur apporter aide, soutien et réconfort. C'est sa mission. C'est pour cela qu'il existe.
C'est une honte que cette fonction première d'une institution municipale ne soit pas complètement assurée. Le CCAS a un budget destiné à ces actions et à la fourniture des repas, ce qu'il fait par ailleurs, en particulier pour des personnes âgées. Le même contrat de fourniture de repas pouvait être actionné pour un public plus large pendant cette période, qui est exceptionnelle et qui demandait des actions exceptionnelles, comme cela se fait un peu partout.
Le maire a communiqué dans les réseaux sociaux sur le prêt du minibus. Il a profité des situations de précarité et de la solidarité de nos commerçants pour se mettre en scène alors même que l'organisme dont il est le président n'a pas suffisamment réagi à la crise.
 

MENSONGES SUR L'ACCUEIL DES ENFANTS DE SOIGNANTS

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La dernière newsletter de la ville est-elle une information municipale ? Elle ne sert pas à informer les Dammartinois sur ce qu'ils peuvent attendre de la mairie pendant la crise. Elle est aussi une mise en scène, consécutive à l'interpellation de la mairie par les élus de l'opposition le 20 avril. Pour nous c'est clairement un document de propagande du candidat Dutruge aux élections municipales.
Dans cette lettre les élus s'inquiétaient sur la gestion de la crise, l'accueil des enfants de soignants, la politique de la mairie pour distribuer des masques aux Dammartinois, de l'avancement de la maison de santé, des travaux d'agrandissement dans les écoles et des mesures envisagées pour le déconfinement progressif ainsi que de l'aide municipale aux initiatives de solidarité portées par les Dammartinois. L'opposition demandait aussi une politique d'unité municipale pour passer cette crise sanitaire. Elle s'inquiétait de la future disponibilité de tests de dépistage dont la facilitation par la ville en partenariat avec les laboratoires locaux pourrait être étudiée.
Plusieurs de ces questions sont abordées dans cette newsletter qui est à elle seule un aveu d'incompétence, d'improvisation et de mauvaise foi.
Pour l'accueil des enfants de soignants la mairie publie un commentaire laconique, laissant croire que cet accueil a été organisé et que les Dammartinois concernés ont été informés. Seuls les enfants de l'un de nos colistiers, qui travaille à l'AP-HP, étaient accueillis à ce moment-là. Et non sans mal, après de très nombreuses sollicitations de la ville. Rien n'a été fait pour faciliter et organiser réellement cet accueil en partenariat avec l'Éducation Nationale. Pire, le peu qui est fait l'est à des horaires qui compliquent, au lieu de faciliter, la vie de nos soignants : 8h30 - 16h30, les horaires de l'Éducation nationale. M. Dutruge ment éhontément dans cette newsletter. Plusieurs témoignages de Dammartinois excédés et dont les enfants n'ont pas été accueillis, sous la publication de la newsletter sur la page Facebook de la ville, confortent ce que nous dénonçons ici.
 

DES MASQUES FABRIQUÉS PAR LES AGENTS MUNICIPAUX ?

Alors que des Dammartinois demandaient le soutien de la ville pour redémarrer l'atelier couture du Centre social et culturel, afin de faire des masques dans des conditions respectant les consignes de distanciation physique et de sécurité sanitaire, la mairie a refusé.
À la suite de la lettre des élus de l'opposition, du 20 avril, le maire a réagi en improvisant et, à notre sens, en détournant des biens publics et en s'appropriant des biens privés.
La newsletter fait état, photos à l'appui, de la mise en place par la ville d'un atelier de confection de masques. Cela aurait été très bien s'il s'agissait d'apporter des moyens aux bénévoles. Mais là ce n'est pas le cas.
Pour créer cet atelier la mairie a réquisitionné le matériel de couture du Centre social et culturel dont une partie appartient aux usagers et non à la ville. Sans leur demander d'autorisation. En outre, alors que des bénévoles sont volontaires pour le faire, le maire emploie des agents municipaux pour ce travail. Une fois de plus c'est par la newsletter qu'on l'apprend et, en photo, c'est la responsable de l'accueil périscolaire qui est à la machine à coudre. En même temps, il n'y a pas d'accueil périscolaire organisé pour les enfants de soignants, hormis l'heure méridienne.
Cet atelier pose d'autres questions : peut-on détourner des agents municipaux de leur fonction, négliger ainsi leur propre travail, pour créer un atelier de confection qui relève de l'action citoyenne ou de l'économie marchande ? Sur quel budget cet atelier est-il financé ? Les agents qui travaillent dans cet atelier sont-ils payés comme fonctionnaires de la ville ? Comment sont financés les outils et les produits nécessaires, alors que le budget de la ville n'a pas été voté ? A-t-on le droit d'affecter des fonctionnaires à des tâches qui ne relèvent pas des fonctions d'une municipalité ?
Par ailleurs, en préparation du déconfinement, la municipalité s'est-elle préoccupée, comme tant d'autres villes, de fournir des masques aux Dammartinois ? En tout cas, aucune commission n'a été réunie pour traiter les questions budgétaires.
 

LES ÉLUS TENUS À L'ÉCART DE LA VIE MUNICIPALE

Alors que cette période appelait à l'unité et à l'action conjointe de toutes les bonnes volontés, le maire de Dammartin-en-Goëlle a choisi une posture d'autocrate sans aucune concertation.
Il ne reste pas grand monde au travail dans cette majorité municipale divisée en quatre listes le 15 mars, dont une qui n'a pas abouti. Minée par les démissions tout au long du mandat, par les dissensions et par les divisions, elle fait face, affaiblie, à une crise comme nous n'en avons jamais connue. C'était le moment de faire appel à tous et de faire fonctionner la démocratie en impliquant tous les élus dans l'action d'urgence. À la main tendue des élus de l'opposition n'a répondu que le silence.
Pendant cette période qui a demandé un travail exceptionnel de réorganisation des services, des postes de travail et des personnels pour assurer la sécurité sanitaire, d'achats de fournitures inhabituelles, d'organisation du télétravail des agents administratifs, de communication de crise et d'information des habitants sur les nouvelles modalités d'accès au service public, les élus eux-mêmes n'ont pas été informés de ce qui a été mis ou non en place à Dammartin-en-Goële. Pas de cellule de crise, ou s'il y en a une elle est confidentielle. Pas de réunion des commissions. Pas de sollicitation des élus. Pas d'information aux conseillers municipaux. Pas un coup de fil.
Où en sommes-nous de la préparation du déconfinement ? Quelles actions ont été entreprises pour s'assurer que les Dammartinois auront accès à des tests de dépistage ? À des masques gratuits pour tous ? Quelles réorganisations des accueils du public ?
Les membres de notre liste qui sont aussi des élus de 2014 n'en savent rien. Si leurs mains tendues n'obtiennent que silence en retour, leurs courriers restent à ce jour sans réponse. Ils ont été amenés à saisir le sous-préfet et à réclamer la tenue d'un conseil municipal et d'un conseil d'administration du CCAS.

C'en est à un point où nous nous demandons aujourd'hui s'il y a réellement un pilote à bord de notre ville.
 
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